En tant que web designer ou UI Designer, il arrive souvent que lors de recherches approfondies sur google, on tombe sur un mot bizarre. Un mot jamais vu auparavant et qui n’apparaît pas dans notre vocabulaire.
Récemment, je suis tombée sur le mot « Sitemap ». Plan de site ? me suis-je dit en traduisant avec mon mauvais anglais. Ok, mais ça sert à quoi ? Est-ce que moi-même je peux l’utiliser ? N’est-ce pas trop compliqué ? Ou réservé aux pro’ développeurs ? Du genre qu’il faille toucher au code avec des balises à n’en plus finir ?
Toujours enthousiaste à l’idée d’accroître mes connaissances dans le domaine du digital, j’ai décidé d’étendre mes recherches et de fouiller plus loin son sens et l’intérêt qu’il mérite. Dans le but évident d’ajouter sa définition à mon encyclopédie des termes à retenir. Le sitemap selon les conseils avisés des experts aurait un impact sur le SEO, or il n’est plus à prouver que sur Webbybooster on adore le SEO. Alors intéressons-nous à ce terme un peu barbare et tentons ensemble de le décortiquer pour être en mesure de l’utiliser.
Un sitemap, c’est quoi ?
Un sitemap est un fichier .XLM qui contient les données d’un site web de manière hiérarchisée. C’est comme un répertoire téléphonique destiné à référencer un site. Un répertoire qui peut contenir jusqu’à 50000 URL.
Plus simplement on pourrait dire qu’un sitemap est une sorte de plan d’architecture (= le fameux plan de site). Si demain vous arrivez dans un nouveau bâtiment haut de plusieurs étages, sans aucun plan en mains pour vous guider, non seulement vous allez perdre du temps, mais vous allez probablement tourner en rond et peut-être même vous essouffler. Et finalement, abandonner au risque de passer à côté de la salle au trésor.
Le sitemap c’est une carte spécialement conçue pour les robots google qui viennent baliser votre site. C’est un GPS avec toutes les adresses enregistrées.
Pourquoi utiliser un sitemap ?
Comme je viens de vous l’expliquer, c’est pour aider tous les robots des navigateurs à enregistrer votre site plus facilement et plus rapidement. Lorsque l’on crée un site, le premier objectif une fois mis en ligne est de le faire reconnaître par tous les navigateurs.
En effet, votre site juste mis en ligne est comme un bébé qui vient de naître. S’il n’est pas déclaré aux registres des naissances, le bébé n’a aucune existence administrative. Un site c’est pareil, il ne suffit pas qu’il soit en ligne pour qu’il soit indexé dans les pages de recherches. Certes, on peut facilement faire reconnaître son nom de domaine mais indexer toutes les pages qui le composent, les textes, les images, les vidéos et les sujets abordés c’est long et parfois compliqué pour les robots chargés de cette mission. Jusqu’à 1 mois selon la grandeur et la complexité du site à photographier.
Pour l’anecdote, au moment où j’écris ces lignes, j’ai pu calculer rapidement en allant sur le site InternetLiveStats qui donne les chiffres en temps réel que chaque minute plus de 184 nouveaux sites étaient mis en ligne. On imagine donc aisément la liste d’attente avant d’être photographié par un robot google.
Comment savoir si on a un sitemap ?
Plusieurs possibilités sont mises à votre disposition.
L’emplacement :
- Le fichier sitemap se situe souvent dans le dossier racine de votre domaine. Cherchez donc de ce côté-là en priorité. Le nom peut-être et doit être défini librement par le webmaster. Un nom compliqué qui sorte de l’ordinaire pour éviter à la concurrence d’accéder à vos données et d’ainsi récupérer en un clic toutes les URL de votre site. En effet, le sitemap est un fichier accessible aux internautes et même s’il peut être placé dans une sous-catégorie pour tromper les concurrents, un nom trop commun ne trompera pas ceux qui vous veulent du mal.
- S’il s’agit d’un domaine auquel vous avez accès, il suffit d’accéder au dossier de votre site à l’aide d’un FTP comme Filezilla et de chercher facilement un fichier du type .XLM.
Les moteurs de recherche Google :
- Si au contraire vous n’êtes pas le détenteur du nom de domaine ou que pour x raison vous n’avez pas la possibilité d’entrer dans vos fichiers mère, alors essayez de taper les URL les plus courantes de sitemap dans google ou un autre navigateur. De ce type-là :
https://www.votredomaine.fr/sitemap.xml
https://www.votredomaine.fr/sitemap_index.xml
https://www.votredomaine.fr/sitemap1.xml
- Si malgré tout, vous ne trouvez pas votre bonheur, on peut aller plus loin et profiter des commandes de google pour peaufiner sa recherche. Vous l’ignorez peut-être mais la recherche google peut être affinée et spécifiée selon des commandes précises. Dans le cas d’une recherche de sitemap, si google l’a déjà enregistré lors de son indexation alors il vous suffit de taper l’une des deux commandes ci-dessous pour trouver ce que vous cherchez :
site:votredomaine.fr filetype:xml
site:votredomaine.fr ext:xml
Les CMS :
- Si vous utilisez un CMS, il se peut que le sitemap soit généré automatiquement ( ex : Wix, Shopify). Cependant, si la démarche paraît simplifiée car rien à faire, il faut savoir qu’il est impossible de modifier soi-même et directement le fichier.XML. On peut simplement ordonner l’exclusion de certaines URL du site. Pour le reste toutes les pages sont automatiquement ajoutées au sitemap. Le contrôle est donc limité.
- Dans le cas du CMS de WordPress, ce n’est pas automatique mais plusieurs plugins offrent la possibilité d’en avoir un, tel que Yoast SEO et Google XML Sitemaps.
J’ai trouvé mon Sitemap. Je fais quoi ?
Dès que vous avez identifié votre sitemap, il faut s’assurer que le fichier soit valide. Pour cela, rien de compliqué, soumettez son adresse dans la Search Console de google ou utilisez simplement un outil tel que Sitecheacker ou XML-Sitemaps. Si c’est ok, il ne vous reste plus qu’à vérifier que le sitemap est à jour et que les URL sont valides évidemment. Un sitemap ne doit contenir que des URL absolues existantes (avec http://) et la réponse renvoyée par le serveur doit correspondre au code 200. Ce qui sous-entend logiquement que les adresses répondant au code 404, 401, et autres sont à jeter.
Faut-il obligatoirement un sitemap pour son site ?
La réponse est non. Tout dépend de la taille de votre site en réalité. Pour un site vitrine, il est totalement inutile de se casser la tête à créer un sitemap, le robot google n’aura aucun mal tout seul à visionner votre site et à comprendre son fonctionnement.
Par contre si votre site est complexe, avec un maillage interne digne d’une toile d’araignée, avoir un sitemap est un vrai plus. En effet, les robots de google auront du mal à vous indexer. Il se peut même qu’un site trop compliqué soit relégué au rang de site inintéressant pour les robots qui ne le comprendront pas, votre site risque en quelque sorte d’être boudé. Votre SEO va en pâtir.
Dans ce cas-là, le fichier XLM est nécessaire, pour ne pas dire vital. D’ailleurs, autre avantage à posséder un sitemap pour les sites qui diffusent du contenu vidéo. Le sitemap aidera l’indexation des vidéos, car il permet de lire les métadonnées. Idem pour les images et les actualités qui sont des contenus plus difficiles à analyser.
Vous l’aurez compris, un sitemap, au-delà finalement de n’être qu’un simple fichier.XLM dans lequel sont enregistrées les adresses URL d’un site, n’a pour vocation principale que d’aider les robots à indexer plus facilement un site. Mais, pour le SEO, c’est un outil complémentaire à ne pas négliger. Si on relie le sitemap à la google search console, de nombreuses informations seront analysées. Ce qui aidera à mieux comprendre comment fonctionne le SEO et quelles pages Google accepte d’indexer. De même, qu’il sera plus rapide de trouver les pages orphelines ou inexistantes.
Enfin, si demain vous décidez de refondre votre site avec changement d’URL, le sitemap vous facilitera la tâche encore une fois. Alors, n’ayez pas peur de ce mot à la consonance particulière et n’hésitez pas à l’utiliser si votre site dépasse le cas d’un site vitrine. Dans le cas d’un site de vente en ligne, il est fortement conseillé de le créer.